Canada Est

Des combats de catch sous une église ?
Si, c’est possible, et c’est à Montréal que ça se passe…

Rien de tel que d’être en compagnie d’un chef indien pour appréhender une nouvelle mesure du temps.
L’ordre de l’importance des occupations qui remplissent nos vies s’en trouve chamboulé.
On (ré)-apprend à écouter, regarder, toucher, sentir et enfin comprendre/aimer ce (ceux) qui nous entourent.
Pas étonnant alors que cette culture ait failli disparaitre, cet éloge de la lenteur resté à quai, regardant s’éloigner le train de nos errements. La transformation de cette race rouge était peut-être nécessaire, afin que nous puissions à notre tour être transformé par celle-ci.

Aller dans les Laurentides alors que le bruissement de l’automne commence tout juste à remplir le vide des forets, et ne pas rester
pour assister à ce magnifique spectacle, c’est un peu comme écouter Pink Floyd sans Roger Waters, ou Genesis sans Peter Gabriel,
ça n’a juste pas de sens. Je sais, et c’est pourtant ce qui m’est arrivé.

Les animaux de rodéo ne souffrent pas. Du moins, certainement moins que les hommes qui risquent leur peau pour rester vaillamment 8 petites secondes
sur leurs échines. 8 secondes, c’est court, pourrait-on penser, mais très long quand une tonne de viande folle cherche
à se débarrasser de vous.
Les hommes se préparent, chique un dernier morceau de tabac avant de monter, soit une jument, soit un taureau.
Une corde serrée autour de leurs flancs, suffit à les rendre fous (ou folle). Sans doute un supplice pour ces animaux qui vivent en « liberté » la plupart du
temps.

Monter sur une de ces machines écumantes de rage, reviendrait à comprimer un ressort dans un vieux réveil de grand-mère.
Une fois sur le dos de la bête, à l’intérieur du box trop étroit, vous pensez avoir dompté la bête, malgré ses ruades à peine contenues.
Les ressorts de vieux réveils de grand-mère, sont bien connus pour ne jamais rester en place très longtemps… les images parlent d’elles mêmes !